jeudi 15 mai 2008
Bribon Royal
Avec un vent plus soutenu le bateau est vraiment plus performant, on fait une 12ème place dans la « pétôle » du matin puis deux places de 6ème en enroulant 3ème à la bouée au vent. À partir de 10 nds de vent notre « Silver Surfer » trouve sa pleine mesure.
Aujourd’hui longue course mais pas beaucoup de vent prévu…
D'une régularité exemplaire et vainqueur mercredi de la manche 3 grâce à une stratégie visionnaire, Bribón se hisse ce soir en tête du classement général. Le plus international de tous les équipages, emmené par le Néo-zélandais Dean Barker, dispose d'une belle avance (8 points) sur ses poursuivants directs Quantum et Mutua Madrileña. L'autre héros du jour est l'équipage de Mean Machine, qui 'claque' successivement les manches 4 et 5.
Des témoins avertis
Trois belles régates ont pu être disputées ce mercredi en baie d’Alicante. La brise de mer a pris du coffre au fil de l’après-midi, et les manches 4 et 5 ont offert les conditions les plus ventées depuis le coup d’envoi de l’Audi MedCup. Avec 15 nœuds de sud, les bras et les esprits se sont échauffés pour l’envoi des grands spinnakers asymétriques de 247 m², sous l’œil averti de Tom Schnackenberg, l’actuel coordinateur du design team d’Alinghi, de Bertrand Pacé (French Spirit), Francesco de Angelis (ancien skipper de Luna Rossa) et James Spithill (BMW Oracle Racing), embarqués sur des bateaux assistance pour assister aux débats.
Tout bon pour Bribón
La première manche, disputée sous un ciel plombé et un vent léger, voit la victoire sans partage de Bribón. Les stratèges Ross Macdonald et Marcel Van Triest ont su prédire les variations du vent (une rotation de 15 degrés à droite) et appliquer illico la tactique adéquate, malgré un départ médiocre. « Ce sont des manches qui ne se gagnent pas en vitesse, mais sur la capacité à placer le bateau au bon endroit » admet Barker peu après la prestation de son groupe, dont font partie deux des cinq marins français du circuit, Romain Troublé et Gilles André.
Très consistants dans les régates suivantes (deux fois 4e), les voici dans une confortable pole position au Trophée d’Alicante, une place enviable, comme le souligne Barker : « le niveau est tellement élevé que tout le monde ici peut remporter une manche. Si vous laissez à qui que ce soit la moindre opportunité, il vous sautera dessus. Il faut marquer l’avantage dès que possible, et ce n’est pas facile ! »
Pas facile effectivement, quand on voit les équipes de pros telle que celle du Desafío, prendre des départs en deuxième rideau et enrouler des marques en 13e position !
Mean Machine… de guerre
Ce mercredi était sans aucun doute la journée de Mean Machine, l’équipage de Peter de Ridder, déjà vainqueur du circuit en 2006 et armé cette année de son nouveau plan Vrolijk. Dans les conditions très tactiques décrites par Barker, le bateau à coque noire, placé sur l’échiquier par le trio americano-kiwi Ray Davies (tactique), Tom Dodson (stratégiste) et Kevin Hall (navigateur), s’est même fendu d’une ultime victoire avec plus d’une minute d’écart sur son dauphin Quantum. Bons départs, vitesse et clairvoyance, envoi de spis supersoniques (grâce à un système permettant de connecter la drisse aux deux moulins à café) : rien n’a fait défaut aujourd’hui à cette équipe, grande habituée du circuit TP 52.
Trophée d’Alicante /Audi MedCup
Classement provisoire après 5 manches
(Position, bateau, pays, M1, M2, M3, M4, M5, points)
1er Bribón ESP (3, 3, 1, 4, 4, 15)
2e Quantum USA (4, 5, 9, 3, 2, 23)
3e Mutua Madrileña ESP (2, 4, 8, 8, 3, 25)
4e TAU Ceramica Andalucía ESP (1, 1, 6, 9, 9, 26)
5e Mean Machine MON (7, 16, 5, 1, 1, 30)
6e Platoon powered by Team Germany GER (5, 9, 2, 5, 14, 35)
7e El Desafío ESP (9, 6, 7, 11, 5, 38)
8e Matador ARG (10, 14, 3, 2, 10, 39)
9e Artemis SWE (12, 11, 4, 10, 7, 44)
10e Cristabella GBR (11, 2, 15, 7, 12, 47)
11e Audi Q8 ITA (13, 10, 12, 6, 6, 47)