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lundi 21 mai 2012

ORACLE TEAM USA creuse son avance sur Emirates Team New Zealand au classement général de la saison 2011-2012

Après ces résultats de Venise, ORACLE TEAM USA creuse son avance sur Emirates Team New Zealand au classement général de la saison 2011-2012 qui cumule les performances de chaque équipe sur les courses en flotte et en Match Race. A l’avenir, les Kiwis devront aussi regarder au-dessus de leurs épaules puisque Artemis Racing n’a plus que 9 points de retard.
« Nous sommes arrivés à Venise avec un point d’avance sur Emirates Team New Zealand et nous en avons trois de plus maintenant, » rappelle James Spithill. « Le plus important à un mois de la fin de saison est que je suis satisfait du comportement de l’équipe et que, même si nous avons encore beaucoup de travail, cela ne fait aucun doute que nous serons prêts pour le dénouement à Newport. »
L’ultime rendez-vous de la première saison du circuit des America’s Cup World Series 2011-2012 aura lieu du 26 juin au 1er juillet aux Etats-Unis, à Newport Rhode Island.

Oracle Team USA second à Venise

Dimanche, pour l’ultime journée des America’s Cup World Series de Venise, Loïck Peyron démontre une fois de plus la force d’Energy Team. Après avoir mené le classement général toute la semaine, les Français s’imposent sur la dernière grande régate en flotte du ‘Super Sunday’, devant James Spithill (ORACLE TEAM USA). Au cœur du Grand Canal et devant la place Saint-Marc, les tricolores gagnent avec panache ce Fleet Racing Championship de Venise. En peu plus tôt cet après-midi, Terry Hutchison (Atemis Racing) avait remporté son duel face à Chris Draper (Luna Rossa – Piranha) en finale du Match Racing Championship, s’offrant un second titre consécutif après celui de Naples mi-avril.
“Il y avait beaucoup de pression sur cette course,” confie Loïck Peyron, skipper d’Energy Team. “Nous avons pris un bon départ et creusé l’écart. Au portant, c’était difficile de nous défendre face à Jimmy (Spithill) et son équipage. Le stress était à son comble même si cela nous a aussi permis d’avoir un final encore plus passionnant. Jusqu’ici, les situations piégeuses dans de petits airs nous réussissent mieux que des conditions plus ventées. J’y suis aussi plus habitué et j’essaie alors d’être le plus détendu possible. Le ‘must’ évidemment est de prendre un bon départ puisque, le plus souvent, les bateaux qui partent bien, finissent par gagner. Nous sommes une petite équipe et nous débutons. Cette victoire est symbolique pour nous. »
En effet, après avoir eu jusqu’à 5’29" d’avance en milieu de parcours, les Français voient les Américains d’ORACLE TEAM USA Spithill revenir dangereusement au contact. Dans le dernier bord, les deux bateaux s’expliquent au cours d’une incroyable bataille d’empannages jusqu’en approche de la ligne l’arrivée.
L’équipage tricolore garde son sang-froid pour maintenir l’attaquant dans le tableau arrière de son catamaran noir. Dans un vent quasiment aux abonnés absents, chaque mouvement compte et, à la sortie du dernier empannage, les Français retrouvent le souffle salvateur pour couper la ligne d’arrivée en tête...à peine 8 secondes devant le bateau américain !
A la différence de ces deux leaders qui évoluent avec fluidité dans du vent frais, même si très faible (moins de 5 nds), les autres concurrents avancent au ralenti à quelques mètres les uns des autres, créant un véritable embouteillage au moment d’enrouler la marque sous le vent. Troy Tindill, équipier de Team Korea qui s’accroche alors à l’avant du bout-dehors du catamaran, glisse à l’eau en moins de temps qu’il faut pour le dire.
A proximité du rivage, chacun essaie de s’extirper de cette étonnante mêlée. Artemis sort en troisième position et Emirates Team New Zealand, en quatrième. Les Kiwis réussissent ensuite à reprendre l’avantage sur les Suédois et à accrocher le podium sur la ligne d’arrivée. Au même moment, le reste de la flotte est encore trop loin pour boucler le parcours dans le temps imparti. Cinq bateaux sont donc déclarés ‘did not finish’ et ne prennent pas de point aujourd’hui.

vendredi 18 mai 2012

Loïck Peyron et ses hommes en tête

Loïck Peyron qui retrouvait la barre d’Energy Team ce jeudi, pour des AC World Series de Venise, réalise une première journée exceptionnelle en s’emparant de la tête du classement général, devant les Italiens de Luna Rossa Swordfish (Chris Draper) et le Team Korea du jeune prodige Nathan Outteridge. L’équipe française d’Energy Team termine en effet la première manche en 3e position et s’impose en leader dans la manche 2.
Manche 1 : Energy Team sur le podium
Top départ à 14h15 pour la flotte des neufs AC45 sur le plan d’eau de Venise, situé à l’extérieur de la lagune vénitienne. Départ volé pour TNZ et Energy Team qui franchit en 6e position la marque 1 et s’engage sur la gauche du plan d’eau. A la marque 3, Energy est toujours 6e alors que Team Korea s’est emparé de la tête de la flotte et que les deux leaders au classement général, Team New Zealand et Oracle Spithill, ferment la marche. Durant ce bord, Energy Team passe Luna Rossa Piranha et s’empare de la 5e place au classement. Lors du passage de la marque 4, Energy Team est 5e et attaque ce bord de près et lance une guerre de virements de bords à la poursuite des Suédois de Artemis Racing. A la marque 5, Energy est juste derrière Artemis qui lui même attaque le Luna Rossa Swordfish, pour la 3e place. Nathan Outteridge et son Team Korea, toujours en tête creusent l’écart et s’imposent comme solide leader de cette manche. C’est lors de la marque 6, qu’Energy (5e), talonne Oracle Bundock qui a connu un problème lors du déroulement de son gennaker dans le bord de portant précédant. Energy Team s’empare ainsi de la 4e place et se lance à la poursuite du Luna Rossa Swordfish mené par Kris Draper qu’il va passer lors du dernier bord de portant, s’emparant au final de la 3e place dans la première manche.
Manche 2 : Energy Team leader
Départ lancé pour l’ensemble de la flotte avec Energy Team en quatrième position lors du passage de la marque 1, puis 3e à la marque 2, et peu après deuxième devant Team New Zealand. Les italien de Luna Rossa Swordfish sont en tête et c’est la lutte avec les Français alors que TNZ et Oracle Spithill mènent un autre duel et remontent sur la tête de la flotte. A la marque 4 Energy Team est toujours en deuxième position devant Dean Barker (TNZ) et à seulement 10 petites secondes du leader Luna Rossa. A la marque 4, Energy Team tient toujours sa place de second, à 10 secondes de Luna Rossa et toujours devant TNZ et Oracle Spithill.
Lors du passage de la marque 5, Energy cède un peu de terrain sur Luna Rossa qui prend la droite du plan d’eau alors que l’équipe de Loïck Peyron prend la gauche pour ce nouveau bord de portant, suivi pas Team New Zealand et Oracle Spithill. Puis c’est un coup d’éclat lors du passage de la marque 6 à l’issue de l’excellent bord de portant des Français qui leur permet de passer Luna Rossa Swordfish et de prendre la tête avec 5 petites secondes d’avance au passage de la marque. Le duel s’annonce serré entre les deux leader. Energy Team conserve son avance et contrôle le monotype italien, ayant jusqu’à 90 mètres d’avance en latéral. Le dernier bord de près sera déterminant pour les Français. En effet, lors du passage de la marque 7, Energy creuse encore l’écart et les Français franchissent en tête la marque 7 avec 28 secondes d’avance sur les italiens de Luna Rossa et alors que les Kiwis de TNZ reviennent très vite. Lors du dernier bord, les Français s’envolent devant Luna Rossa et s’imposent avec 26 secondes d’avance à l’arrivée.
Réaction de Loïck Peyron : “Energy Team est en haut de la montagne aujourd’hui. Nous sommes très comptants de ce résultat. On s’est bien entrainé toute la semaine. Je suis ravi d’être à la barre et de pouvoir confirmer les bons résultats de Yann Guichard à Naples. J’ai pu voir à quel point l’équipage a progressé à ses côtés. On a une telle chance de naviguer sur ces machines. Il y a encore du travail à faire, ce qui prouve que l’on peut progresser encore. On peut être un peu plus agressif sur les départs. Mais le bateau marche bien, on a une bonne vitesse, une bonne communication à bord et des manoeuvres propres. Même si nous ne disposons que d’un seul bateau, le résultat n’est pas si mal ce soir.”
Classement Général – Jour 1 / Jeudi 17 mai 2012.
1. Energy Team : 18 pts
2. Luna Rossa Swordfish : 16 pts
3. Team Korea : 15 pts
4. ETNZ : 13 pts
5. Artemis : 13 pts
6. Luna Rossa Piranha : 12 pts
7. Oracle Spithill : 10 pts
8. Oracle Bundock : 7 pts
9. China Team : 4 pts

dimanche 6 mai 2012

Jeux Olympiques 2016 à Rio. 

Adieu Planches et Stars, bonjour Kites et Catamarans.

Tremblement de terre dans le monde de la glisse! Aux Jeux Olympiques de Rio, la planche à voile RS: X sera remplacée par le kitesurf. À noter les arrivées du Nacra 17, du 49erFX et l'exclusion du Star en 2016.
C'était dans l'air! La nouvelle est tombée hier. Bonne pour les rideurs qui rêvaient des Jeux. Mauvaise pour les planchistes qui craignaient (à juste titre) d'être exclus. Après Londres cet été, les planches RS: X deviendront donc obsolètes. Comme les Mistral et les Lechner avant elles. Le coup est forcément rude pour tous les jeunes accrocs du wishbone qui rêvaient du Brésil en 2016. On pense aux élèves de Stéphane Jaouen et de Faustine Merret à Brest (lire ci-dessous).

Un mélange de slalom et race

En revanche, le choix de l'ISAF a fait le bonheur d'un autre Breton. Hier à Douarnenez, nous avons croisé le Brestois Bruno Sroka (36ans), qui après des titres à la pelle (triple vainqueur de la Coupe du monde, des championnats d'Europe et de France) songeait à raccrocher. «Là, mon objectif est clair: les JO 2016.» Nommé ambassadeur du kite par l'IKA, la fédération internationale, pour défendre le choix du kite à Rio, Sroka a prévu d'effectuer une traversée France - Angleterre, au départ de l'Aber-Wrac'h ou de la baie de Saint-Brieuc pour rejoindre Plymouth. Il le fera dès que la météo le lui permettra.

Le retour du catamaran

D'après Sroka, le kite aux J.O. devrait être un mélange de slalom et de race. Des courses courtes (4-5 minutes) avec une remontée au vent, des passages de bouées au portant et, pourquoi pas, des sauts de boudins gonflables juste avant la ligne d'arrivée. Le but étant, bien entendu, de rendre la discipline la plus spectaculaire possible. En clair, il faut que le kite soit télévisuel. L'ISAF, qui avait créé la surprise (et un tollé général), il y a quatre ans, avec la suppression du Tornado, a décidé de remettre le catamaran dans la course. Un catamaran mixte. C'est le Nacra17 qui a été retenu. Présente fin mars à Santander pour les test, la Brestoise Anne-Claire Le Berre avait jugé le Nacra 17 «très abouti avec ses dérives foils.»



Adieu le Star!

Comme son coéquipier, le Morbihannais, Arnaud Jarlégan, champion du monde F18 en 2000, elle avait été séduite par le support. De là à ce que ce duo s'engage sur une préparation olympique... Chez les filles, le skiff retenu est le Mackay FX qui a été préféré au 29erxx et au RS900. Le Mackay FX n'est autre que la plate-forme du 49er avec un gréement assagi. À Londres, l'Elliot (match-racing féminin), les planches à voile RS: X (hommes et femmes) et le Star (quillard de sport masculin) tireront donc leurs derniers bords dans le cadre des Jeux Olympiques. À Rio, il y aura toujours dix disciplines véliques représentées, mais on s'étonne de voir quelques doublons: à quoi bon garder deux dériveurs doubles (470 et 49er - Mackay FX) et deux dériveurs hommes (Laser et Finn)? L'ISAF nous étonnera toujours...
Les dix séries
Hommes: kitesurf, Laser Standard (dériveur léger/un équipier), Finn (dériveur lourd/un équipier), 470 (dériveur/deux équipiers), 49er (dériveur/skiff/deux équipiers). Dames: kitesurf, Laser Radial (dériveur/une équipière), 470 (dériveur/deux équipières), Mackay FX, également appelé 49er FX (dériveur/skiff/deux équipières) Mixte: Nacra 17 (catamaran/deux équipiers/équipage mixte).
  • Philippe Eliès (le Telegramme)