Rendez vous à Marseille

Du 2 au 7 juin, Marseille accueille la deuxième étape du circuit Audi MedCup. Les quatorze TP 52 seront bientôt amarrés au cœur du Vieux Port et batailleront en Rade Sud pendant une semaine, sous le regard de la ‘Bonne Mère’. Du grand spectacle en perspective et du beau monde sur les pontons. Les stars de la voile mondiale telles que Russell Coutts, James Spithill, Dean Barker ou Jochen Schuemann seront présentes, aux côtés d’un petit contingent français composé entre autres de Philippe Presti, Thierry Peponnet et Sébastien Col.

A Marseille, c’est en plein cœur de la ville que la ‘caravane’ de l’Audi MedCup fait escale pour la deuxième des six étapes du circuit. Du 2 au 7 juin, les 14 bateaux inscrits seront amarrés dans le vieux port, face à la Mairie, tandis que le Village de l’Audi MedCup jouxtera l’Hôtel de Ville, de l’autre côté de l’avenue.

5 jours de compétition et 10 manches en Rade Sud
Les courses se disputeront quant à elles dans la fameuse Rade Sud. Cette large baie, ceinturée d’un côté par la Corniche et de l’autre par les Iles du Frioul, constitue un stade nautique idéal, pour la beauté du site mais aussi pour la qualité et la variété des conditions de navigation qu’elle offre : fort Mistral, brise thermique et plus rarement vent d’est, tout est possible en cette période printanière.

“Les marins adorent régater ici. Marseille a tout pour elle : soleil, vent, plan d’eau exigeant et un paysage superbe. Les images tournées pendant cette semaine de compétition et les clichés de nos meilleurs photographes de mer seront là pour en témoigner," confie Bruno Troublé, un des organisateurs de l’étape marseillaise.

Les régates débutent lundi 2 juin par une série de manches d’entraînement qui offrent par ailleurs aux media et aux VIP une occasion unique d’embarquer à bord de ces monocoques high tech que sont les TP 52. Les choses sérieuses commencent dès le mardi 3 juin et ce jusqu’au samedi, où la meilleure équipe se verra décerner le Trophée de la Ville de Marseille. Au menu : 10 manches maximum, soit trois parcours “banane” par jour et une régate côtière (qui compte double en points) programmée le jeudi. Le résultat de toutes les manches disputées à Marseille sera additionné à celui d’Alicante pour compléter le classement général du circuit, actuellement dominé par Mean Machine, vainqueur en Espagne il y a 15 jours.

Mean Machine, l’équipe à battre
Cet équipage en majorité néo-zélandais, mené par le propriétaire et barreur du bateau, le hollandais Peter De Ridder, navigue sous les couleurs monégasques. En Espagne, la coque noire de leur tout nouveau plan Judel/Vrolijk s’est adjugée 5 victoires de manche. Ce sera sans nul doute l’équipe à battre la semaine prochaine. A suivre également deux solides concurrents qui ont parfaitement entamé la saison : Bribón, le bateau armé par José Cusi, traditionnellement skippé par Sa Majesté le Roi Juan Carlos et barré cette année par le néo-zélandais Dean Barker. Deux équipiers français y officient sur la plage avant : RomainTroublé et Gilles André. Bribón n’est qu’à un point de Mean Machine au classement général, il faut donc s’attendre à quelques belles escarmouches en Rade Sud. Enfin, les Américains de Quantum Racing, emmenés par Terry Hutchinson, occupent la troisième place du podium provisoire.

Oracle débarque
A Marseille, Quantum ne sera plus le seul représentant du pavillon américain, puisque l’équipage du très attendu USA 17 va faire son apparition. Ce tout nouveau TP 52 (un plan Reichel/Pugh, sistership d’Artemis, le vainqueur de la saison 2007) qui a effectué ses premiers entraînements mercredi dernier à Valencia, appartient au challenger de la 33e America’s Cup : BMW Oracle Racing. Il sera mené dans les eaux phocéennes par l’incontournable Russell Coutts, épaulé par James Spithill.

TP52 Audi Q8 - Premier bilan.

Philippe Presti appartient au petit sérail des régatiers tricolores, passés avec succès de l’olympisme à l’America’s Cup. Deuxième barreur et coach du challenger finaliste Luna Rossa lors de la 32e America’s Cup, son actualité aujourd’hui emprunte divers chemins : au sein de l’équipe de France de Match Racing, du défi French Spirit lancé par Marc Pajot pour la 34e America’s Cup, mais aussi, pour la première fois, avec l’équipage italien Audi powered by Q8 sur le circuit Audi MedCup 2008.

Le poste…
« Je suis à la grand-voile, et j'aide en stratégie Tommaso Chieffi qui est à la tactique. L’équipage, c’est pratiquement toute mon équipe B de Luna Rossa. Cela dit, même avec des professionnels à bord – et aussi un coach, en la personne de Thierry Peponnet -, il s’agit d’un programme de propriétaire. C’est Ricardo Simoneschi qui est à la barre, et il a sa copine à bord. D’ailleurs, elle navigue plutôt bien ! Tout le monde parle en italien, sauf moi, en anglais. Mon rôle est de faire avancer le bateau. C’est une assez bonne idée finalement d’avoir un barreur à la grand-voile, même si j’avoue que ça me démange parfois de prendre ‘le manche’ : la barre n’est qu’à 10 cm à portée de main ! »

Le bateau, les sensations…
« Ce bateau est vraiment un régal, surtout au portant. Il est facile à faire marcher, il y a peu de pression dans les bouts ; même si parfois, c’est un peu physique à la grand-voile. Il est très léger. Au près, le bateau est très sensible au poids, on se croirait en dériveur. C’est en tout cas la sensation que ça donne après le Class America. Quand tu apprends à faire de la moto sur une 500 cm3, le passage en 125 paraît facile ! »

La problématique actuelle : trouver le mode d’emploi du navire
« Le bateau, un plan Judel/Vrolijk, a été construit en Nouvelle-Zélande en à peine quatre mois. On est encore en plein rodage. Normalement, il faut bien trois mois pour tirer la quintessence d’un bateau. Nos nouvelles voiles, nous les avons hissées pour la première fois ce week-end à l’entraînement (à la vielle du trophée d’Alicante). Il y a encore pas mal de bricoles à faire.
Tous les matins, on a une réunion pour travailler sur la mise au point, la vitesse. Car pour l’heure, on manque de vitesse. Il faut qu’on passe du temps sur les réglages statiques (le mât) et dynamique (les voiles). Actuellement, j’estime qu’on n’utilise que 60% des capacités du bateau. On va encore déchiffrer son mode d’emploi pendant quelques temps …tout ça associé à des conditions de vent légers et des départs en demi-teinte. Parce jusque là, c’est souvent la manière dont tu sors de la ligne départ qui fait le résultat. Mais bon, on progresse doucement. »

Découverte de l’Audi MedCup… « Si tu n’es pas là, tu te mets hors circuit »
« Les TP 52, c’est une classe où il faut être. Il y a peu de Français, mais si tu n’es pas là, tu te mets hors circuit. Il y a ici tous les gars de la Coupe. On fait du développement tous azimuts et pour moi, ce qui est fun, c’est de travailler en équipe. C’est une valeur moderne et c’est efficace. Dommage que ce ne soit pas assez valorisé en France où la régate en équipage est presque inexistante. On a du Mumm 30, un peu de Melges 24, mais la course au large a tendance à drainer tous les média et l’argent. Sans porter de jugement de valeur sur ce point, nous sommes complètement isolés, à 180 degrés de se qui se fait au niveau international. »

Propos recueillis par C.El

Extrait du palmarès de Philippe Presti :
America's Cup : barreur et coach de Luna Rossa, challenger finaliste de la Louis Vuitton Cup 2007, barreur Le Défi 2003,
Match racing- Equipe de France : nombreuses victoires en grade 1 et 2
Olympisme :
3ème championnat d'Europe de Printemps de Star 2003
4ème championnat du Monde de Star 2003
3ème classement ISAF de Star 2003
Vice champion du monde Soling/match racing 2000
10e J.O de Sydney
Médaille de bronze championnat d'Europe de Soling/match racing 1999
Double champion du Monde de Finn 1993 et 1996
15e J.O d'Atlanta

Mean Machine vainqueur du Trophée d"Alicante... d"un point

Pour les AUDI's Boys la dernière journée fût plus souriante avec une 2nds place dans la manche ultime. La vitesse commence à être plus stable et la catastrophique longue course un mauvais souvenir.
11ème dans cette série prochaine étape Marseille.

Mean Machine remporte le Trophée d"Alicante, première épreuve du circuit Audi MedCup, à l"issue d"une manche 8 plus que périlleuse. Peter de Ridder et ses hommes se sont fait des sueurs froides dans cette ultime confrontation et ne sauvent leur tête que d"un petit point devant Bribón. Très réguliers cette semaine, les Américains de Quantum s"adjugent finalement la 3e place.

« Ce que je recherche dans ce circuit ? Gagner. Et aussi de l’adrénaline, j’adore ça… » confiait ce matin Peter de Ridder, le propriétaire, skipper et barreur du bateau noir. A cet égard, le marin néerlandais, qui fête demain ses 62 printemps, a été servi.


Avec 6 points d’avance au général, au moment de quitter les pontons d’Alicante, l’équipe de Mean Machine savait qu’elle n’était pas à l’abri d’une estocade en règle de la part de Quantum et du très royal Bribón, tout deux en mesure de remporter le trophée. Au cours d’une manche 8 où le vent n’a cessé de basculer à gauche, il s’en est fallu de peu, en effet, pour que la victoire finale ne leur échappe.

Le roi Dean
Avec un aplomb digne des meilleurs, le 15 d’Espagne, emmené par Dean Barker et le Roi Juan Carlos va mener la course de bout en bout. Derrière, Mean Machine est relégué en 8e position, tandis que Quantum, d’abord 5e, ne cesse de perdre des places. Au deuxième pointage à la marque au vent, on sait déjà que l’ordre du tiercé de tête sera chamboulé. Mean Machine parvient finalement à conserver son leadership, à un point et deux places près. Heureusement pour eux, le comité de course renoncera à envoyer la manche 9, faute de vent régulier.

Une machine à gagner
L’équipage, qui navigue sous les couleurs monégasques (lieu de résidence de Peter de Ridder depuis 6 ans), composé pour moitié d’anciens équipiers d’Emirates Team New Zealand, est une des clés du succès de Mean Machine. « Cet équipe se connaît si bien et fonctionne tellement bien que parfois, j’ai l’impression que nous sommes 17 à bord et non pas 15 » confiait De Ridder qui navigue depuis presque 10 ans avec sa cellule arrière, Ray Davies et Tom Dodson.

Tous ensemble, jour et nuit, ils ont préparé et mis au point leur nouveau bateau (un plan Judel/Vrolijk) en installant des lits de camp dans la base de Team New Zealand à Valencia. Et ils y ont développé des systèmes ingénieux, leur permettant de gagner sur des détails, comme les envois de spi, par exemple, réalisés montre en main en 3 secondes ! De fait, après deux premières journées de régate en demi-teinte, Mean Machine est entré dans une spirale vertueuse pour ne plus la quitter. Ils vont ensuite enchaîner 4 victoires de manche et s’imposer certes in extremis, devant les excellents Bribón et Quantum. A noter également la superbe prestation de Tau Andalucía qui termine 4e au général, après s’être illustré en début d’épreuve avec ses deux victoires consécutives.

Rendez-vous à Marseille
Ce Trophée d’Alicante n’est que la première des six étapes de l’Audi MedCup. Dans moins de 15 jours, les 16 concurrents, complétés par l’arrivée d’autres équipes – comme celle de BMW Oracle- ont rendez-vous dans la cité phocéenne. Du 2 au 7 juin, les débats se déplacent dans la Rade Sud de Marseille, où la horde des TP 52 poursuivra les débats sous l’œil bienveillant de la Bonne Mère.

Bribon Royal

Avec un vent plus soutenu le bateau est vraiment plus performant, on fait une 12ème place dans la « pétôle » du matin puis deux places de 6ème en enroulant 3ème à la bouée au vent. À partir de 10 nds de vent notre « Silver Surfer » trouve sa pleine mesure.
Aujourd’hui longue course mais pas beaucoup de vent prévu…

D'une régularité exemplaire et vainqueur mercredi de la manche 3 grâce à une stratégie visionnaire, Bribón se hisse ce soir en tête du classement général. Le plus international de tous les équipages, emmené par le Néo-zélandais Dean Barker, dispose d'une belle avance (8 points) sur ses poursuivants directs Quantum et Mutua Madrileña. L'autre héros du jour est l'équipage de Mean Machine, qui 'claque' successivement les manches 4 et 5.

Des témoins avertis
Trois belles régates ont pu être disputées ce mercredi en baie d’Alicante. La brise de mer a pris du coffre au fil de l’après-midi, et les manches 4 et 5 ont offert les conditions les plus ventées depuis le coup d’envoi de l’Audi MedCup. Avec 15 nœuds de sud, les bras et les esprits se sont échauffés pour l’envoi des grands spinnakers asymétriques de 247 m², sous l’œil averti de Tom Schnackenberg, l’actuel coordinateur du design team d’Alinghi, de Bertrand Pacé (French Spirit), Francesco de Angelis (ancien skipper de Luna Rossa) et James Spithill (BMW Oracle Racing), embarqués sur des bateaux assistance pour assister aux débats.

Tout bon pour Bribón
La première manche, disputée sous un ciel plombé et un vent léger, voit la victoire sans partage de Bribón. Les stratèges Ross Macdonald et Marcel Van Triest ont su prédire les variations du vent (une rotation de 15 degrés à droite) et appliquer illico la tactique adéquate, malgré un départ médiocre. « Ce sont des manches qui ne se gagnent pas en vitesse, mais sur la capacité à placer le bateau au bon endroit » admet Barker peu après la prestation de son groupe, dont font partie deux des cinq marins français du circuit, Romain Troublé et Gilles André.

Très consistants dans les régates suivantes (deux fois 4e), les voici dans une confortable pole position au Trophée d’Alicante, une place enviable, comme le souligne Barker : « le niveau est tellement élevé que tout le monde ici peut remporter une manche. Si vous laissez à qui que ce soit la moindre opportunité, il vous sautera dessus. Il faut marquer l’avantage dès que possible, et ce n’est pas facile ! »

Pas facile effectivement, quand on voit les équipes de pros telle que celle du Desafío, prendre des départs en deuxième rideau et enrouler des marques en 13e position !

Mean Machine… de guerre
Ce mercredi était sans aucun doute la journée de Mean Machine, l’équipage de Peter de Ridder, déjà vainqueur du circuit en 2006 et armé cette année de son nouveau plan Vrolijk. Dans les conditions très tactiques décrites par Barker, le bateau à coque noire, placé sur l’échiquier par le trio americano-kiwi Ray Davies (tactique), Tom Dodson (stratégiste) et Kevin Hall (navigateur), s’est même fendu d’une ultime victoire avec plus d’une minute d’écart sur son dauphin Quantum. Bons départs, vitesse et clairvoyance, envoi de spis supersoniques (grâce à un système permettant de connecter la drisse aux deux moulins à café) : rien n’a fait défaut aujourd’hui à cette équipe, grande habituée du circuit TP 52.

Trophée d’Alicante /Audi MedCup
Classement provisoire après 5 manches
(Position, bateau, pays, M1, M2, M3, M4, M5, points)
1er Bribón ESP (3, 3, 1, 4, 4, 15)
2e Quantum USA (4, 5, 9, 3, 2, 23)
3e Mutua Madrileña ESP (2, 4, 8, 8, 3, 25)
4e TAU Ceramica Andalucía ESP (1, 1, 6, 9, 9, 26)
5e Mean Machine MON (7, 16, 5, 1, 1, 30)
6e Platoon powered by Team Germany GER (5, 9, 2, 5, 14, 35)
7e El Desafío ESP (9, 6, 7, 11, 5, 38)
8e Matador ARG (10, 14, 3, 2, 10, 39)
9e Artemis SWE (12, 11, 4, 10, 7, 44)
10e Cristabella GBR (11, 2, 15, 7, 12, 47)
11e Audi Q8 ITA (13, 10, 12, 6, 6, 47)

TAU Andalucia avec panache !

Difficile départ pour AUDI Q8 barré par Ricardo Simoneschi. Départs en retrait, vitesse pas flambante mais néanmoins en progression et peu en veine... 12ème au général. On espère un peu plus de vent pour mieux exploiter notre nouveau bateau.

TAU Andalucia s"impose aujourd"hui à deux reprises dans les petits airs espagnols. Le bateau barré par José Maria Torcida, avec Manuel Doreste à la tactique et Javier Banderas (le frère de) au poste de navigateur, a régné sur la flotte dans des conditions légères et tordues. Avec Bribón, ce sont deux anciens bateaux qui pavoisent ce mardi en haut du classement. Le revenant Mutua Madrileña, très régulier également, s"intercale entre eux.

Qui a dit que les TP 52 flambants neufs, conçus cette année pour faire carton plein, seraient dominateurs ? Les résultats du jour prouvent, contrairement au dicton, que la valeur attend parfois le nombre des années. C’est donc une ‘ancienne’ monture qui s’impose aujourd’hui à deux reprises devant ses ‘néo congénères’. Mais pas n’importe quel bateau. Il s’agit de l’ex-Artemis, vainqueur du circuit en 2007. A son bord, un équipage 100% espagnol et presque 100% amateur (très éclairés), même si Manuel Doreste (tacticien), Pachi Rivero (N°1) et Javier Banderas (navigateur et co-propriétaire du bateau) ne sont pas des débutants ! José Maria Torcida, le skipper et barreur, a montré que son groupe avait tout le potentiel pour faire marcher leur ‘vieux’plan Vrolijk dans des conditions délicates.

C’est en effet dans une brise thermique faiblarde (7 nœuds en moyenne) et oscillante, que les 16 bateaux ont ferraillé le temps de deux parcours banane. De la grande régate néanmoins et du travail d’orfèvre : même à petite vitesse, le ballet de haute précision des TP 52 en course reste très spectaculaire.

Mutua Madrileña chute pour 3 secondes
La toute première manche du jour est menée de bout en bout par un revenant : Mutua Madrileña. Ce concurrent qui incarne à lui tout seul l’esprit cosmopolite du circuit (pavillon chilien, sponsor espagnol et équipage en majorité italien), avait cassé sa tête de mât ce week-end à l’entraînement et retrouvait aujourd’hui ses adversaires. Ce n’est que dans le dernier bord de portant, à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée, que Mutua Madrileña se fait voler la vedette par Tau Andalucia. Les dernières longueurs se jouent au ‘corps à coque’ et José Maria Torcida l’emporte finalement de 3 secondes.

Bribón ultra régulier
L’équipage de Mutua Madrileña, emmené par le truculent italien Vasco Vascotto a néanmoins toutes les raisons de se féliciter. Avec des manches de 2e et 4e, ils prennent mardi soir la 2e place du classement général, à égalité de points avec Bribón, l’autre champion de la régularité. Le bateau ‘royal’, barré cette année par l’excellent Dean Barker, signe deux belles 3e places, une position qu"il occupe au général.

Mercredi, même programme pour les 16 monocoques qui ont rendez-vous à 13h00 pour une autre série de parcours banane.

Manche d’entraînement menée par QUANTUM

"Première manche d’entraînement pour notre Team se solde par une 5ème place assortie d’un départ prématuré…
Le bateau est encore en développement, les réglages et les systèmes ne sont pas encore parfaitement au point. Nous passons beaucoup de temps par exemple à régler le mât qui n’est pas encore parfaitement en place ce qui ne nous permet pas d’exploiter encore le potentiel du bateau et surtout de régater sereinement.
Aujourd’hui deux manches officielles cette fois."

Les Américains de Quantum ont remporté cet après-midi la manche d"entraînement de l"Audi MedCup, devant Le Desafío et Platoon powered by Team Germany. Trois bateaux neufs et trois équipages de cadors, menés respectivement par Terry Hutchinson, Paul Cayard et Jochen Schuemann ont dominé cette régate à rebondissements qui comptait... pour du beurre.

Plein les yeux
Un temps de demoiselle a accueilli ces messieurs pour ce premier échauffement officiel avant le début des hostilités mardi. Une régate sans enjeux, donc, mais dont l’intérêt était, pour les 15 participants (Mutua Madrileña, qui répare sont mât, ne rejoindra la flotte que demain), de prendre la mesure de la concurrence et d’entrer pour de bon en ‘mode course’, après plusieurs semaines se mise au point des bateaux. Les spectateurs, eux, en ont pris plein les yeux devant des débats aussi serrés, malgré une brise thermique qui a peiné à dépasser les 10 nœuds.

Stratégiquement, le fait du jour était la tendance du vent à tourner à gauche. Pratiquement tout s’est joué sur cette lecture du plan d’eau, et ceux qui ont bégayé dans le déchiffrage s’y sont cassés les dents. A bord de Quantum (un nouveau bateau signé Bottin-Clarkeek), Terry Hutchinson et ses stratèges Morgan Larson et Ian Moore ne s’y sont pas trompés. Auteurs d’un bon départ en bout de ligne, ils enroulent en tête la première bouée et vont dominer sans problème les deux tours du parcours banane. Derrière, les positions vont gentiment valser d’un bord à l’autre.

Dans le cockpit vert du Desafío, Paul Cayard, John Cutler et Bruno Zirilli signent une des bonnes opérations du jour : pointés cinquièmes à la marque au vent, ils terminent finalement sur les talons des vainqueurs. Quant aux hommes de Platoon powered by Team Germany, ils ont été parmi les plus consistants, oscillant entre la 4e et la 2e place, à la grande joie de leur skipper Jochen Schuemann. Leur prestation est d’autant plus méritoire que leur nouveau TP 52 (un plan Vrolijk, comme le Desafío), réceptionné il y a 10 jours et jaugé dimanche, a demandé une bonne semaine de nuits blanches à toute l’équipe pour être présent à Alicante.

Quoi qu’il en soit, cette répétition générale a témoigné du niveau de compétitivité très élevé au sein de la flotte : après une heure de course, tous les bateaux ont franchi la ligne d’arrivée en moins de 3 minutes !

Mardi, les choses sérieuses commencent avec trois parcours banane au programme et des premiers points à mettre dans les escarcelles. Rendez-vous à la même heure (13h00) en baie d’Alicante.

TP52 Alicante - "ça va chauffer !"

L"élite de la voile mondiale se prépare à entrer en scène pour l"ouverture de l"Audi MedCup à Alicante. Seize TP 52 armés par les stars de l"America"s Cup, de l"olympisme ou de la Volvo Ocean Race, vont ferrailler pendant une semaine pour tenter de remporter la première des six épreuves du circuit.

Le tapis rouge est d"ores et déjà déroulé pour Paul Cayard, John Kostecki, Jochen Schuemann et consorts, tandis que Sa Majesté le Roi Juan Carlos et son fils le Prince Felipe, sont attendus. Cinq navigants français figurent dans ce casting de rêve. Première manche d"entraînement lundi après-midi.

Renouveau et star system
Cette quatrième saison l’ Audi MedCup, est celle du renouveau. Huit nouveaux bateaux (soit pratiquement la moitié de la flotte) sont sortis des plus prestigieux chantiers ce printemps. Depuis trois jours, les 220 marins représentants 27 nations testent leurs machines et s’entraînent sur le plan d’eau d’Alicante pour effectuer les dernières mises au point, sous une météo printanière plutôt perturbée.

Depuis sa création en 2005, ce circuit est le rendez-vous privilégié des meilleurs régatiers du monde. Cinq des seize équipages au moins sont des émanations directes de syndicats de l’America’s Cup : le Desafío, skippé et barré par Paul Cayard ; Platoon powered by Team Germany, mené par le quadruple médaillé olympique Jochen Schuemann ; USA 17 (absent à Alicante) sera la plateforme de BMW Oracle, dirigée par Russell Coutts, tandis que Audi powered by Q8 et Mutua Madrileña sont respectivement menés par les anciennes équipes italiennes de Luna Rossa et Mascalzone Latino. On ne compte plus le nombre d’America’s Cup ou de courses autour du monde en équipage disputées par les équipiers du circuit, ni le nombre de médailles olympiques accrochées à leur cou.

Cinq français dans le concert des nations
En l’absence de bateau français, le contingent tricolore ne représente (hélas) qu’un faible pourcentage des navigants. Cinq marins français ont néanmoins pris leurs quartiers à Alicante et disputeront l’intégralité du circuit. A bord de Bribón, le bateau historiquement skippé par le Roi d’Espagne, on retrouvera le N°1 Romain Troublé, accompagné cette année par Gilles André. Philippe Presti (grand-voile et stratégie) et Thierry Peponnet (coach) ont été recrutés par Riccardo Simoneschi pour faire progresser le tout nouveau plan Judel-Vrolijk, Audi powered by Q8. Enfin, adepte du circuit depuis 3 ans, Jean Marie Dauris poursuit, en tant que N°1, sa collaboration avec le team allemand de Jochen Schuemann.

Lundi, répétition générale
Avant le début des hostilités mardi à 13h05, les seize équipages ont rendez-vous lundi à la même heure, pour une manche d’entraînement en guise de répétition générale. Cette année, le concurrent à battre est Artemis, champion en titre de la saison 2007. Mais l’équipe suédoise, qui bénéficiera des talents du tacticien américain John Kostecki, n’est qu’une des grandes favorites du circuit 2008.

A noter que Mutua Madrileña, qui avait cassé sa tête de mât samedi à l’entraînement, devrait être en mesure de réparer son espar. Emmené par le truculent italien Vasco Vascotto, l’équipage sera présent sur la ligne de départ mardi pour disputer les trois parcours "banane" au programme

Ils ont dit, sur les pontons d’Alicante…
Paul Cayard, skipper et barreur du Desafío : « Les TP 52 sont une classe fantastique, très exigeante en terme de niveau compétition. Les bateaux sont agréables à naviguer et rapides au portant. Quand l’America’s Cup a été reportée, le Desafio Español a décidé de se lancer dans le circuit. Notre bateau a été construit par notre propre équipe, dans notre base à Valencia. Ils ont fait un super boulot. J’étais plutôt sceptique, mais ils l’ont fait ! Et il a l’air d’être réussi. C’est un plan Vrolijk comme Matador et Bribón, donc il devrait être rapide… »

Philippe Presti, régleur de grand voile et cellule arrière de Audi powered by Q8 :« Il n’y a pas de bateau français, en partie parce que la culture de la régate en équipage est quasi inexistante ou peu valorisée chez nous. Dans ce domaine, malgré le succès de sports collectifs comme le rugby, où le travail d’équipe est mis en avant, nous sommes assez atypiques et plutôt isolés par rapport à ce qui se fait au niveau international. Pourtant, du pilote de tender jusqu’au tacticien, toutes les compétences de la Coupe sont là. Le circuit des TP 52 est véritablement l’antichambre de l’America’s Cup et c’est vraiment le lieu où il faut être ! »

Jean Marie Dauris, N°1 à bord de Platoon powered by Team Germany : « Le bateau est sorti de chantier il y a une semaine et nous avons passé des nuits blanches à le préparer. Aujourd’hui, nous allons faire quelques tests de vitesse avec les autres et savoir si on est à la traîne ou dans le coup. Notre objectif était d’être présents à Alicante. Pour la partie sportive, nous verrons. Cela dit, on aimerait bien réussir à faire comme Bribón l’année dernière (le bateau espagnol, à peine sorti de chantier en 2007, avait en effet remporté l’épreuve inaugurale de la saison à Alicante, ndr)».

Rappel du programme : La première des 10 régates programmées à Alicante sera lancée mardi 13 mai à 13h05. Le vainqueur de cette étape espagnole remportera le Trophée d’Alicante, décerné samedi 17 mai.

Les autres épreuves de l’Audi MedCup sont :
Marseille, France (2 – 7 juin)
Cagliari, Sardaigne, Italie (30 Juin – 5 juillet),
Puerto Portals, Majorque, Espagne (21 – 26 juillet),
Carthargena, Espagne (25 – 30 Août)
Portimao, Portugal (15 – 20 septembre).

Gavin Brady pour une 4ème victoire

Gavin Brady a enfilé son 4ème « Blazer rouge » symbole de la victoire dans la Congressional Cup.
Nous avons, quant à nous échoué en demi finale perdant 2/0 contre Berntsoon. Nous avions une avance confortable dans la première manche, mais nous nous sommes fait reprendre au vent arrière dans les petits airs du matin. La seconde manche fut à sens unique après un départ raté.
Il nous restait la petite finale pour finir cette semaine en beauté. Nous l’avons enlevé devant la « star locale » Scott Dickson (petit frère du plus célèbre Chris, skipper d’Oracle BMW).
« Ce fut une semaine vraiment sympa, cette épreuve est la plus belle du circuit avec des bateaux exigeants et physiques, un accueil exceptionnel des volontaires et membres du LBYC avec une mention spéciale pour nos familles hôtes (Betty Carol Denis et Bernard) et des conditions de navigation de rêve. »

Bravo à Gilles MORELLE (Mast man) - Gilou ANDRE (n°1) – Julien FALXA (Régleur) – Xavier HUSSON (GV et Pit) – Stephane CHRISTIDIS (Tactique).


Gavin Brady joined a small, elite club of match racing sailors with a common problem Saturday: what to do with all of those Crimson Blazers in their closets. Only Rod Davis and Peter Holmberg also own four of the traditional winner's wardrobe in Long Beach Yacht Club's Congressional Cup presented by Acura, now counting 44 years of consecutive competitions among the best in the world at their specialty.

After winning 15 of his 18 round robin contests, Brady drove through the sailoffs with a steady and steely determination in sweeping local pride Scott Dickson and Sweden's Johnie Berntsson---who was coming off seven consecutive wins---in two straight races each in the semifinals and finals, respectively.

Berntsson had swept France's Philippe Presti, 2-0, in the other semifinal, and Presti took the measure of Dickson in the consolation final.

Brady, a New Zealand native who has lived in Annapolis, Md., since the mid-90s, won his first two Congressional Cups in 1996 and '97 when he was only 22 and 23, then his third in 2006 after building a professional sailing career of America's Cups and various ocean races.

"We were competitive in a boat sailing fast and we didn't have to take any risks," Brady said.

As a southwest breeze built to 13 knots, the clincher against Berntsson was especially a show of total control. Brady had Berntsson pinned to leeward and slightly ahead of the starting line and didn't tack until reaching the port layline for the windward mark. Downwind, he blocked the Swede's every move while jibing only twice, and on the next two legs he needed only two tacks and one jibe---a total of three tacks and jibes for the race he won by 14 seconds.

"They were just better," Berntsson said.

FINAL
1. Gavin Brady, New Zealand
2. Johnie Berntsson, Sweden
3. Philippe Presti, France

4. Scott Dickson, U.S.
5. Simon Minoprio, New Zealand
6. Damien Iehl, France
7. Dave Perry, U.S.
8. Andrew Arbuzov, Russia
9. Pierre-Antoine Morvan, France
10. Chris VanTol, U.S.

En demi à Long Beach

Voici les résultats du Round Robin. Très "serré" comme vous pouvez le voir. Nous nous qualifions pour les 1/2 finales tant bien que mal à égalité de points avec Simon Minoprio mais en l'ayant battu deux fois.



Demain nous rencontrons Johnie Berntsson car, à la surprise générale, Gavin Brady le vainqueur du RR a choisi de rencontrer Scott Dickson le 3ème plutôt que nous qui sommes pourtant les moins bien classés...

1 Gavin Brady 14.50
2 Johnie Berntsson 13.00
3 Scott Dickson 12.00
4 Philippe Presti 10.00
5 Simon Minoprio 10.00
6 Damien Iehl 8.00
7 Dave Perry 8.00
8 Andrew Arbuzov 6.00
9 Pierre-Antoine Morvan 6.00
10 Chris VanTol 0.