Après ces résultats de Venise, ORACLE TEAM USA creuse son avance sur
Emirates Team New Zealand au classement général de la saison 2011-2012
qui cumule les performances de chaque équipe sur les courses en flotte
et en Match Race. A l’avenir, les Kiwis devront aussi regarder au-dessus
de leurs épaules puisque Artemis Racing n’a plus que 9 points de
retard.
« Nous sommes arrivés à Venise avec un point d’avance sur Emirates
Team New Zealand et nous en avons trois de plus maintenant, » rappelle
James Spithill. « Le plus important à un mois de la fin de saison est
que je suis satisfait du comportement de l’équipe et que, même si nous
avons encore beaucoup de travail, cela ne fait aucun doute que nous
serons prêts pour le dénouement à Newport. »
L’ultime rendez-vous de la première saison du circuit des America’s
Cup World Series 2011-2012 aura lieu du 26 juin au 1er juillet aux
Etats-Unis, à Newport Rhode Island.
Dimanche, pour l’ultime journée des America’s Cup
World Series de Venise, Loïck Peyron démontre une fois de plus la force
d’Energy Team. Après avoir mené le classement général toute la semaine,
les Français s’imposent sur la dernière grande régate en flotte du
‘Super Sunday’, devant James Spithill (ORACLE TEAM USA). Au cœur du
Grand Canal et devant la place Saint-Marc, les tricolores gagnent avec
panache ce Fleet Racing Championship de Venise. En peu plus tôt cet
après-midi, Terry Hutchison (Atemis Racing) avait remporté son duel face
à Chris Draper (Luna Rossa – Piranha) en finale du Match Racing
Championship, s’offrant un second titre consécutif après celui de Naples
mi-avril.
“Il y avait beaucoup de pression sur cette course,” confie Loïck
Peyron, skipper d’Energy Team. “Nous avons pris un bon départ et creusé
l’écart. Au portant, c’était difficile de nous défendre face à Jimmy
(Spithill) et son équipage. Le stress était à son comble même si cela
nous a aussi permis d’avoir un final encore plus passionnant. Jusqu’ici,
les situations piégeuses dans de petits airs nous réussissent mieux que
des conditions plus ventées. J’y suis aussi plus habitué et j’essaie
alors d’être le plus détendu possible. Le ‘must’ évidemment est de
prendre un bon départ puisque, le plus souvent, les bateaux qui partent
bien, finissent par gagner. Nous sommes une petite équipe et nous
débutons. Cette victoire est symbolique pour nous. »
En effet, après avoir eu jusqu’à 5’29" d’avance en milieu de
parcours, les Français voient les Américains d’ORACLE TEAM USA Spithill
revenir dangereusement au contact. Dans le dernier bord, les deux
bateaux s’expliquent au cours d’une incroyable bataille d’empannages
jusqu’en approche de la ligne l’arrivée.
L’équipage tricolore garde son sang-froid pour maintenir l’attaquant
dans le tableau arrière de son catamaran noir. Dans un vent quasiment
aux abonnés absents, chaque mouvement compte et, à la sortie du dernier
empannage, les Français retrouvent le souffle salvateur pour couper la
ligne d’arrivée en tête...à peine 8 secondes devant le bateau
américain !
A la différence de ces deux leaders qui évoluent avec fluidité dans
du vent frais, même si très faible (moins de 5 nds), les autres
concurrents avancent au ralenti à quelques mètres les uns des autres,
créant un véritable embouteillage au moment d’enrouler la marque sous le
vent. Troy Tindill, équipier de Team Korea qui s’accroche alors à
l’avant du bout-dehors du catamaran, glisse à l’eau en moins de temps
qu’il faut pour le dire.
A proximité du rivage, chacun essaie de s’extirper de cette étonnante
mêlée. Artemis sort en troisième position et Emirates Team New Zealand,
en quatrième. Les Kiwis réussissent ensuite à reprendre l’avantage sur
les Suédois et à accrocher le podium sur la ligne d’arrivée. Au même
moment, le reste de la flotte est encore trop loin pour boucler le
parcours dans le temps imparti. Cinq bateaux sont donc déclarés ‘did not
finish’ et ne prennent pas de point aujourd’hui.
Loïck Peyron qui retrouvait la barre d’Energy Team ce jeudi,
pour des AC World Series de Venise, réalise une première journée
exceptionnelle en s’emparant de la tête du classement général, devant
les Italiens de Luna Rossa Swordfish (Chris Draper) et le Team Korea du
jeune prodige Nathan Outteridge. L’équipe française d’Energy Team
termine en effet la première manche en 3e position et s’impose en leader
dans la manche 2.
Manche 1 : Energy Team sur le podium
Top départ à 14h15 pour la flotte des neufs AC45 sur le plan d’eau de
Venise, situé à l’extérieur de la lagune vénitienne. Départ volé pour
TNZ et Energy Team qui franchit en 6e position la marque 1 et s’engage
sur la gauche du plan d’eau. A la marque 3, Energy est toujours 6e alors
que Team Korea s’est emparé de la tête de la flotte et que les deux
leaders au classement général, Team New Zealand et Oracle Spithill,
ferment la marche. Durant ce bord, Energy Team passe Luna Rossa Piranha
et s’empare de la 5e place au classement. Lors du passage de la marque
4, Energy Team est 5e et attaque ce bord de près et lance une guerre de
virements de bords à la poursuite des Suédois de Artemis Racing. A la
marque 5, Energy est juste derrière Artemis qui lui même attaque le Luna
Rossa Swordfish, pour la 3e place. Nathan Outteridge et son Team Korea,
toujours en tête creusent l’écart et s’imposent comme solide leader de
cette manche. C’est lors de la marque 6, qu’Energy (5e), talonne Oracle
Bundock qui a connu un problème lors du déroulement de son gennaker dans
le bord de portant précédant. Energy Team s’empare ainsi de la 4e place
et se lance à la poursuite du Luna Rossa Swordfish mené par Kris Draper
qu’il va passer lors du dernier bord de portant, s’emparant au final de
la 3e place dans la première manche. Manche 2 : Energy Team leader
Départ lancé pour l’ensemble de la flotte avec Energy Team en quatrième
position lors du passage de la marque 1, puis 3e à la marque 2, et peu
après deuxième devant Team New Zealand. Les italien de Luna Rossa
Swordfish sont en tête et c’est la lutte avec les Français alors que TNZ
et Oracle Spithill mènent un autre duel et remontent sur la tête de la
flotte. A la marque 4 Energy Team est toujours en deuxième position
devant Dean Barker (TNZ) et à seulement 10 petites secondes du leader
Luna Rossa. A la marque 4, Energy Team tient toujours sa place de
second, à 10 secondes de Luna Rossa et toujours devant TNZ et Oracle
Spithill.
Lors du passage de la marque 5, Energy cède un peu de terrain sur Luna
Rossa qui prend la droite du plan d’eau alors que l’équipe de Loïck
Peyron prend la gauche pour ce nouveau bord de portant, suivi pas Team
New Zealand et Oracle Spithill. Puis c’est un coup d’éclat lors du
passage de la marque 6 à l’issue de l’excellent bord de portant des
Français qui leur permet de passer Luna Rossa Swordfish et de prendre la
tête avec 5 petites secondes d’avance au passage de la marque. Le duel
s’annonce serré entre les deux leader. Energy Team conserve son avance
et contrôle le monotype italien, ayant jusqu’à 90 mètres d’avance en
latéral. Le dernier bord de près sera déterminant pour les Français. En
effet, lors du passage de la marque 7, Energy creuse encore l’écart et
les Français franchissent en tête la marque 7 avec 28 secondes d’avance
sur les italiens de Luna Rossa et alors que les Kiwis de TNZ reviennent
très vite. Lors du dernier bord, les Français s’envolent devant Luna
Rossa et s’imposent avec 26 secondes d’avance à l’arrivée. Réaction de Loïck Peyron : “Energy Team est en haut
de la montagne aujourd’hui. Nous sommes très comptants de ce résultat.
On s’est bien entrainé toute la semaine. Je suis ravi d’être à la barre
et de pouvoir confirmer les bons résultats de Yann Guichard à Naples.
J’ai pu voir à quel point l’équipage a progressé à ses côtés. On a une
telle chance de naviguer sur ces machines. Il y a encore du travail à
faire, ce qui prouve que l’on peut progresser encore. On peut être un
peu plus agressif sur les départs. Mais le bateau marche bien, on a une
bonne vitesse, une bonne communication à bord et des manoeuvres propres.
Même si nous ne disposons que d’un seul bateau, le résultat n’est pas
si mal ce soir.” Classement Général – Jour 1 / Jeudi 17 mai 2012.
1. Energy Team : 18 pts
2. Luna Rossa Swordfish : 16 pts
3. Team Korea : 15 pts
4. ETNZ : 13 pts
5. Artemis : 13 pts
6. Luna Rossa Piranha : 12 pts
7. Oracle Spithill : 10 pts
8. Oracle Bundock : 7 pts
9. China Team : 4 pts
dimanche 6 mai 2012
Jeux Olympiques 2016 à Rio.
Adieu Planches et Stars, bonjour Kites et Catamarans.
Tremblement de terre dans le monde de la glisse! Aux Jeux
Olympiques de Rio, la planche à voile RS: X sera remplacée par le
kitesurf. À noter les arrivées du Nacra 17, du 49erFX et l'exclusion du
Star en 2016.
C'était dans l'air! La nouvelle
est tombée hier. Bonne pour les rideurs qui rêvaient des Jeux. Mauvaise
pour les planchistes qui craignaient (à juste titre) d'être exclus.
Après Londres cet été, les planches RS: X deviendront donc obsolètes.
Comme les Mistral et les Lechner avant elles. Le coup est forcément rude
pour tous les jeunes accrocs du wishbone qui rêvaient du Brésil en
2016. On pense aux élèves de Stéphane Jaouen et de Faustine Merret à
Brest (lire ci-dessous).
Un mélange de slalom et race
En
revanche, le choix de l'ISAF a fait le bonheur d'un autre Breton. Hier à
Douarnenez, nous avons croisé le Brestois Bruno Sroka (36ans), qui
après des titres à la pelle (triple vainqueur de la Coupe du monde, des
championnats d'Europe et de France) songeait à raccrocher. «Là, mon
objectif est clair: les JO 2016.» Nommé ambassadeur du kite par l'IKA,
la fédération internationale, pour défendre le choix du kite à Rio,
Sroka a prévu d'effectuer une traversée France - Angleterre, au départ
de l'Aber-Wrac'h ou de la baie de Saint-Brieuc pour rejoindre Plymouth.
Il le fera dès que la météo le lui permettra.
Le retour du catamaran
D'après
Sroka, le kite aux J.O. devrait être un mélange de slalom et de race.
Des courses courtes (4-5 minutes) avec une remontée au vent, des
passages de bouées au portant et, pourquoi pas, des sauts de boudins
gonflables juste avant la ligne d'arrivée. Le but étant, bien entendu,
de rendre la discipline la plus spectaculaire possible. En clair, il
faut que le kite soit télévisuel. L'ISAF, qui avait créé la surprise (et
un tollé général), il y a quatre ans, avec la suppression du Tornado, a
décidé de remettre le catamaran dans la course. Un catamaran mixte.
C'est le Nacra17 qui a été retenu. Présente fin mars à Santander pour
les test, la Brestoise Anne-Claire Le Berre avait jugé le Nacra 17 «très
abouti avec ses dérives foils.»
Adieu le Star!
Comme
son coéquipier, le Morbihannais, Arnaud Jarlégan, champion du monde F18
en 2000, elle avait été séduite par le support. De là à ce que ce duo
s'engage sur une préparation olympique... Chez les filles, le skiff
retenu est le Mackay FX qui a été préféré au 29erxx et au RS900. Le
Mackay FX n'est autre que la plate-forme du 49er avec un gréement
assagi. À Londres, l'Elliot (match-racing féminin), les planches à voile RS: X (hommes et femmes) et le Star (quillard de sport masculin) tireront donc leurs derniers bords dans le cadre des Jeux Olympiques. À Rio,
il y aura toujours dix disciplines véliques représentées, mais on
s'étonne de voir quelques doublons: à quoi bon garder deux dériveurs
doubles (470 et 49er - Mackay FX) et deux dériveurs hommes (Laser et
Finn)? L'ISAF nous étonnera toujours... Les dix séries
Hommes: kitesurf, Laser Standard (dériveur léger/un équipier), Finn
(dériveur lourd/un équipier), 470 (dériveur/deux équipiers), 49er
(dériveur/skiff/deux équipiers). Dames: kitesurf, Laser Radial
(dériveur/une équipière), 470 (dériveur/deux équipières), Mackay FX,
également appelé 49er FX (dériveur/skiff/deux équipières) Mixte: Nacra
17 (catamaran/deux équipiers/équipage mixte).